Soirs
Il y a de grands soirs où les villages meurent
Après
que les pigeons sont rentrés se coucher.
Ils
meurent, doucement, avec le bruit de l’heure
Et
le cri bleu des hirondelles au clocher…
Alors,
pour les veiller, des lumières s’allument ,
Vieilles petites lumières de bonnes soeurs,
Et des lanternes passent, là-bas dans la brume…
Au
loin le chemin gris chemine avec douceur…
Les
fleurs dans les jardins se sont pelotonnées ,
Pour
ecouter mourir leur village d’antan ,
Car elles savent que c’est là qu’elles sont nées…
Puis
les lumières s’eteignent, cependant
Que
les vieux murs habituels ont rendu l’âme,
Tout doux, tout bonnement, commes des vielles femmes .
Henry
Bataille 1872-1922